Les antigels sont des composants du fluide caloporteur, ce liquide que l’on retrouve circulant dans les systèmes de chauffe-eau solaires qui transportent la chaleur depuis les capteurs vers le ballon de stockage. Ils se composent de glycol ou de méthanol et permettent de protéger le circuit contre le gel qui s’y dépose généralement pendant l’hiver ou durant les grandes périodes de froids.
Comment choisir l’antigel ?
Pour tous les types de chauffe-eau solaire, la proportion de l’eau et d’antigel contenue dans le fluide caloporteur devra être proportionnelle afin que le système soit efficient et que ses capacités ne se dégradent pas rapidement. L’eau affiche des propriétés peu, visqueuses, ce qui lui permet de soutenir le circulateur tandis que l’antigel présente une température de congélation très basse qui permet d’éviter des dysfonctionnements dans les tuyaux ou l’éclatement du circulateur.
Ainsi, pour le choix de l’antigel, il faudra prendre en compte certains critères, à savoir la zone géographique de l’habitation, mais aussi la taille et la structure du chauffe-eau utilisé. L’antigel retenu devra pouvoir protéger le système si le lieu d’habitation ne profite pas d’un bon niveau d’ensoleillement. Enfin, il convient de rappeler que le liquide caloporteur devra être changé tous les 4 ans, ce afin d’éviter que ses capacités s’altèrent avec le temps. Sur le long terme, le processus de refroidissement et de réchauffement du circuit peut altérer les capacités du liquide qui va devenir légèrement acide. Pour que cela n’ait pas d’effet sur le circuit, il convient de les faire changer par des professionnels.
Que se passe-t-il lorsque l’antigel n’est plus efficient ?
En l’absence de soleil et avec des variations de température, le fluide caloporteur qui circule dans le système peut être soumis au gel. C’est lorsque la dose d’antigel dans le mix du fluide est insuffisante ou devient acide avec le temps et l’usure que les problèmes commencent à apparaitre dans le système.
Cela peut notamment engendrer un gel des tubes dans les capteurs et un dysfonctionnement de la tuyauterie et le dépôt de moisissure dans le circuit. Il se peut même que des dégâts se remarquent à l’intérieur des échangeurs et des cuves des ballons qui sont généralement en acier et qui peuvent facilement se dégrader s’ils sont soumis à une forte agression.
Comment contrôler l’antigel ?
Comme on l’a cité plus haut, il se peut que les capacités de l’antigel se dégradent avec le temps, surtout avec les surchauffes répétitives, c’est pour cela qu’il faut le faire contrôler par des professionnels. Nombreux sont les tests en laboratoires réalisés par les professionnels qui permettent de déterminer si le glycol utilisé dans le système est encore efficient. Certes, ces tests sont efficaces pour détecter la formation de cristaux, mais ils s’avèrent être assez chers.
Pour ceux qui souhaitent faire un test rapide, il existe d’autres solutions plus abordables qu’on peut réaliser soi-même comme le test du congélateur. On prélève un petit morceau du glycol présent dans le circuit et on le dépose au fond d’un petit flacon que on va laisser dans le congélateur, mis au plus froid, pendant 24heures. Passé ce délai, si le glycol se présente sous forme de glaçon alors, cela indiquera que le glycol n’est plus efficient et qu’il faudra le remplacer sous peine de détériorer le circuit. Si le glycol se présente sous forme de sorbet alors, cela signifie qu’il est en train de geler, mais que cela n’aura pas encore d’effets désastreux sur le système. Enfin, si le glycol se présente sous forme de liquide alors, cela prouve qu’il est encore efficient et protègera au mieux le système contre le gel.
On rappelle que lorsque tous les chauffe-eau solaires ne sont pas toujours adaptés au climat de la France. Ainsi, pour éviter le risque de gel, il faudra opter pour un système spécialement conçu pour les régions qui ne profitent pas d’un bon niveau d’ensoleillement à l’année.