Le chauffe-eau solaire monobloc compte parmi les types de chauffe solaire les plus utilisés. Par rapport aux autres dispositifs comme le chauffe-eau solaire à thermosiphon, le chauffe-eau solaire à pompe électrique, le chauffe-eau solaire auto-vidange et le chauffe-eau solaire à circulation forcée, le système monobloc s’avère être plus facile à installer et moins coûteux.
Comment fonctionne le chauffe-eau solaire monobloc ?
Pour le chauffe-eau solaire monobloc, les capteurs solaires et le ballon de stockage sont placés à l’extérieur, sur un même châssis. Le ballon suit une forme horizontale et est placé au-dessus des tubes ou des panneaux.
Il faut savoir que le chauffe-eau monobloc ne s’éloigne pas trop du système de thermosiphon puisqu’il n’utilise pas de pression. Réchauffé par les lumières du soleil, un fluide caloporteur va monter au niveau du ballon de stockage pour réchauffer l’eau. À noter qu’avant d’arriver jusque dans les ballons, ce liquide va circuler dans les panneaux ou les tubes solaires. Une fois refroidi, il refait le même circuit.
L’on recense deux types de capteurs d’énergies solaires pour le système monobloc, les panneaux classiques et les thermo-tubes.
Les panneaux classiques présentent un circuit où le fluide caloporteur circule et s’expose ainsi à la chaleur du soleil.
Les thermo-tubes quant à eux, sont des tubes vides qui transmettent les rayons du soleil au fluide. Ils sont très fragiles lors des intempéries, mais s’avèrent très efficaces dans les périodes de grands froids.
Les ballons de stockage des chauffe-eau solaire monoblocs affichent une capacité de 10 à 300 litres. Et il convient de noter que lors de l’installation du chauffe-eau solaire, il faut bien vérifier l’isolation du ballon afin d’assurer la performance de l’appareil.
Facile à installer, le chauffe-eau solaire monobloc peut être posé sur le toit ou sur un support au sol et de préférence, sur le côté le plus ensoleillé de l’habitation (au sud). Toutefois, il faut veiller à bien protéger les tubes de raccordement pour éviter tout mal fonctionnement.
Pour quelle utilisation ?
Le chauffe-eau solaire monobloc est en général utilisé pour l’eau chaude sanitaire, mais il pourra aussi être utilisé en préchauffage. Pour ce faire, il suffit de le brancher à la chaudière pour alimenter le circuit de chauffage ou encore au ballon d’eau chaude sanitaire. Par ailleurs, ce système ingénieux peut aussi être utilisé pour un logement isolé, un camping-car et dans les régions ensoleillées.
Le préchauffage est une technique intéressante qui permet de réduire la facture énergétique. Selon la saison, l’eau arrive dans le circuit à une température oscillant entre 25 et 60 °C. Et lorsque les lumières du soleil sont faibles alors, le système de chauffage prend le relai et apporte l’énergie additionnelle.
En utilisation directe, il est possible de relier le ballon à un petit système de chauffage électrique complémentaire. Ceci permet de disposer d’eau chaude à bonne température même lorsque l’ensoleillement est faible.
Avantages et inconvénients du chauffe-eau solaire monobloc
Le chauffe-eau solaire monobloc propose de nombreux avantages. Il ne requiert pas d’énergie électrique pour fonctionner, il est facile à installer et peut être transporté partout. Il ne requiert pas non plus beaucoup d’entretien sauf peut-être une petite vidange en hiver.
Installé en préchauffage, il permet de faire des économies sur la facture énergétique. Par ailleurs, il peut être utilisé comme un dispositif d’appoint pour un système de chauffage. Et son cout (installation comprise) est assez raisonnable.
Toutefois, il présente aussi quelques inconvénients. Le premier est qu’il ne peut fonctionner en direct que dans les régions fortement ensoleillées, et qui n’ont besoin que de faibles quantités d’eau chaude sanitaire. Même si l’on procède à une isolation totale des tubes de raccordement et du ballon, les risques de pertes de chaleur ne sont pas à écarter. Cela diminue fortement le rendement du système. Enfin, le chauffe-eau solaire monobloc ne donne pas une très bonne esthétique à l’habitation vu la grande surface qu’il occupe.